|
|
Il y a deux
sortes de réactions susceptibles de produire de l’énergie nucléaire:
- la fusion : Elle se produit notament dans les étoiles.
Elle est qualifiée de thermonucléaire parce qu'elle n'existe qu’à des
millions de degrés. L’homme ne sait pas encore la maîtriser sur Terre
malgré des recherches en ce sens.
- la fission : c'est celle qui est faite le plus couramment
dans les piles atomiques appelées plutôt aujourd’hui réacteurs nucléaires.
L’énergie nucléaire de fission résulte de la rupture de très nombreux
noyaux atomiques dans un «combustible» à base d’uranium : elle se retrouve
sous forme de chaleur produite par le freinage des produits de fission.
À l’intérieur du cœur du réacteur, le combustible doit être ensuite refroidi
par un liquide ou un gaz qui transporte cette chaleur vers des générateurs
de vapeur, afin de faire bouillir de l’eau. La vapeur d’eau sous pression
permet d’entraîner une turbine couplée à un générateur d’électricité.
Ce qui est spécifique est donc la «chaudière nucléaire» composée du réacteur,
du générateur de vapeur et des appareils (pompes ou soufflantes) destinés
à faire circuler le liquide ou le gaz qui transporte la chaleur de l’un
à l’autre. La pièce maîtresse est le «réacteur nucléaire» qui est le foyer
où est mise en œuvre de manière contrôlée la «réaction en chaîne». Le
démarrage, les changements de puissance, le contrôle et l’arrêt de la
réaction en chaîne sont commandés à distance par des «barres» formées
d’une matière qui absorbe les neutrons. L’enfoncement plus ou moins profond
de ces barres dans le cœur du réacteur commande le rythme de la réaction
en chaîne.
On estime à 3,4 millions de tonnes les ressources exploitables actuellement
connues pour une consommation annuelle d’un peu plus de 40 000 tonnes.
Photos
de centrales nucléaires (Bugey et Civaux)
{cout}
{impacts}
-
Les centrales nucléaires mettent en jeu une technologie complexe
et nécessitent des dépenses d’investissement plus élevées que celles d’une
centrale thermique classique.
- L’énergie nucléaire n’est vraiment économique que si elle
est produite dans de grandes centrales dont la puissance est dans la gamme
des 600 à 1 500 mégawatts. Au-dessous de 300 mégawatts, le prix de revient
de l’électricité produite est rarement compétitif.
- Les mesures prises (étanchéité des circuits et des bâtiments,
blindages faisant écran aux rayonnements) permettent de limiter, en fonctionnement
normal, le surcroît de radioactivité au voisinage des installations nucléaires
à une faible fraction de la radioactivité naturelle.
Mais des progrès sont encore attendus en matière de sûreté pour la prochaine
génération de centrales nucléaires: simplification de la conduite, moindres
conséquences des erreurs humaines, renforcement du confinement des matières
radioactives.
- Au risque radiologique évoqué ci-dessus s’ajoute encore,
pour les opposants, la crainte que le commerce de l’électronucléaire ne
facilite la prolifération des armes
- La répartition dans le monde est très
inégale puisque l’énergie nucléaire n’est mise en œuvre à grande échelle
que dans certains pays industrialisés et principalement dans trois régions
du monde: en Europe, en Amérique du Nord (États-Unis , Canada) et en Extrême-Orient
(Japon, Corée du Sud et Taiwan).
Pour
faire face à un double défi (répondre aux besoins d’une population mondiale
en croissance rapide tout en limitant les rejets dans l’atmosphère des gaz
à effet climatique), il sera nécessaire de mettre en œuvre tous les moyens
disponibles, en commençant par la réduction des consommations excessives
chaque fois que c’est possible.L’énergie
nucléaire, qui ne produit pas de gaz à effet de serre, pourrait voir sa
part, actuellement modeste (environ 6% de l’énergie mondiale), croître très
sensiblement sans prétendre résoudre à elle seule le problème quantitatif.
Dans les pays développés, elle pourrait se substituer en partie à d’autres
énergies qui seraient ainsi rendues disponibles pour les besoins de subsistance
et de développement des autres pays.
|
|