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On appelle
charbon des roches sédimentaires d’origine organique contenant au moins
50% de carbone. Les origines du charbon remontent à l’époque du Carbonifère,
il y a 250 à 300 millions d’années, lorsque la forêt hercynienne a engendré
la concentration de dépôts considérables de débris végétaux qui ont été
recouverts de terre et d’alluvions à la suite d’affaissements du sol ou
d’une élévation du niveau des eaux. Ce cycle se perpétue pendant des millions
d’années, créant ainsi une alternance de couches de matière organique
et de couches stériles. Au fur et à mesure de leur maturation, ces couches
de matière organique sont passées, au cours des temps géologiques, par
des états successifs: tourbe, lignite, houille puis anthracite. Cette
évolution correspond à un appauvrissement en composants organiques volatils
et à une concentration en carbone.
D’une façon générale, on distingue au niveau international deux principales
catégories de charbon:
– Les houilles et les anthracites sont des produits dont
le pouvoir calorifique dépasse 23,9 GJ/t. Ce sont les seuls susceptibles
d’être transportés en quantité notable loin de leur lieu de production.
On distingue les charbons à coke, dits charbons métallurgiques, destinés
à la sidérurgie et les charbons vapeur, destinés à être brûlés dans des
chaudières pour produire de la vapeur et de l’électricité.
– les charbons bruns sont des produits non cokéfiables dont
le pouvoir calorifique est inférieur à 23,9 GJ/t. Ils incluent les lignites,
dont le pouvoir calorifique est inférieur à 17,4 GJ/t. Ils sont à plus
de 90% transformés sur place en électricité.
Photo
du triage du charbon, d'un puit (Couriot et Châtelus) et d'un tailleur
au marteau-piqueur
{cout}
{impacts}
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La carbochimie, c’est-à-dire l’ensemble des fabrications chimiques
fondées sur la transformation du charbon, a un avenir très limité à court
et à moyen terme en raison de coûts de production trop élevés par rapport
à ceux de la pétrochimie.
- L'impact sur l'environnement qu'a le charbon est très
largement critiqué. De nombreux progrès technologiques ont été maintenant
réalisés pour réduire les rejets atmosphériques dus à la combustion du charbon.
C’est ainsi que l’on parle de «combustion propre» du charbon, car ses rejets
d’oxydes de soufre ou d’oxydes d’azote ont été très fortement réduits et
ne dépassent pas ceux des combustibles fossiles concurrents. Cependant,
comme le pétrole et le gaz, le charbon est un combustible fossile qui émet
du gaz carbonique lors de sa combustion. Il n’existe pas encore de solution
technique pour retenir le gaz carbonique produit lors de toute combustion.
Il est aujourd’hui seulement possible de réduire ces émissions pour une
amélioration du rendement de combustion.
Les
améliorations pour une réduction du prix du charbon ne manquent pas:
économies d’échelle sur le transport maritime par augmentation de la taille
des minéraliers, amélioration des manutentions portuaires ... Grâce à ces
mesures, on peut espérer un gain d’environ 30% sur le coût total de la logistique
(transport et déchargement). Si l’on ajoute les améliorations des techniques
d’exploitation minière et la concurrence que se font les nombreux opérateurs
charbonniers dans le monde, il y a de fortes probabilités pour que le prix
du charbon baisse encore, ce qui fait de ce combustible un acteur majeur
de l’approvisionnement énergétique mondial.
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