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L’énergie
marémotrice est principalement due à la différence d’attraction lunaire
entre les océans situés du côté et à l’opposé de la Lune à un instant
donné. Le potentiel technique mondial d’énergie marémotrice est de l’ordre
de 250 GW
(dont 15 GW en France et 18 GW au Royaume-Uni).
Les
limites :
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Seul les sites où se produit une amplification du mouvement moyen
de la hauteur des océans (au-delà de 5 m environ) peuvent exploitée
l’énergie marémotrice industriellement.
- La faible fréquence des marées limite le
potentiel mondial à environ 500 TWh/an (soit environ la quantité
d'énergie fournie par les centrales hydroélectriques de moins de
10 MW).
- La nécessité de travaux maritimes et de matériaux résistant
à la corrosion marine renchérissent le coût des investissements.
Cependant, la faisabilité technique et économique de centrales marémotrices
a été prouvée, notamment par l’aménagement de l’estuaire de la Rance (Bretagne),
équipé depuis 1967 d’une centrale marémotrice de 250 MW produisant régulièrement
500 GWh/an, et ce pour encore longtemps et à un coût maintenant
très faible puisque les investissements initiaux sont amortis.
Les
Projets :
- Des études détaillées ont été menées sur l’aménagement des îles Chausey
(15 GW, environ 30 TWh/an) et plus récemment de l’estuaire de la Severn
(8,6 GW, 17 TWh/an) et de la Mersey (700 MW, 1,4 TWh/an), mais ces projets
ont été abandonnés pour des raisons économiques : le coût de l’investissement
initial est du même ordre de grandeur (10 F/W) que celui du nucléaire
ou de la grande hydroélectricité, mais avec une productivité annuelle
de deux à trois fois plus faible.
- Les projets qui pourraient déboucher dans le futur (Corée, Chine, etc.)
seraient donc sans doute de taille inférieure (quelques mégawatts).
Les
Applications :
photo d'usines marémotrice
(exemple de La Rance en Bretagne)
L’énergie
de la houle et des vagues peut être exploitée par des dispositifs
à terre ou en mer.
En Grande-Bretagne, où l’énergie des vagues a fait l’objet de recherches
et d’études approfondies, la ressource théorique a été évaluée à 700 TWh/an,
mais le potentiel techniquement utilisable (en dehors des considérations
de coût) est limité à 87 TWh/an. De nombreux prototypes de quelques
kilowatts à 2 MW (Osprey, 1995) ont été testés au titre de la recherche
et développement, mais aucun n’a pu encore atteindre le stade des essais
industriels pour évaluer les paramètres fondamentaux, qui sont la productivité
moyenne sur de longues périodes et le montant des coûts d’exploitation.
Il est probable que cette technologie restera au stade de la recherche
et développement et de la qualification sur des pilotes de démonstration.
Ce panorama de l’exploitation possible de l’énergie des mers peut paraître
pessimiste, mais, pour être exhaustif, on doit en toute logique citer
aussi l’exploitation de l’énergie éolienne en offshore peu profond
(à moins de 10 m de profondeur et à moins de 10 km des côtes). Les expériences
déjà menées (Danemark, Pays-Bas) et en cours (Royaume-Uni), ainsi que
l’analyse économique et du potentiel disponible (par exemple 97 TWh/an
pour la France), donnent à penser que, grâce à cette application, les
océans seront à moyen terme une source d’électricité intéressante et importante,
notamment pour l’Europe.
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{applications}
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